MESSA DI GLORIA pour soli (ténor, baryton), chur à quatre voix et orchestre.
Elle commence par le
KYRIE "Kyrie eleison ... Christe eleison..."
Le début de ce chur, avec son lyrisme expressif, donne bien la tonalité de la Messe en entier. Puccini n'écrivait-il pas 'Il me faut mettre en musique que des passions véritables, il faut que je les sente, qu'elles m'empoignent, qu'elles me secouent.". C'est ce Kyrie qu'il utilisera plus tard pour la scène de l'église du premier acte d'Edgar.
Le GLORIA qui suit est un vaste mouvement qui ne contient pas moins de neuf portées :
"Gloria, gloria in excelsis deo..." (chur et orchestre) ; un air de marche rapide dans la tradition de l'opéra comique
"Et in terra pax..." (chur et orchestre) apporte un élément liturgique grave à l'allégresse de la marche qui précède
"Laudamuste, benedicimuste, adoramuste..." (chur et orchestre) confirme cette impression de recueillement, mais le murmure de la fin de ce chur 'adoramuste" a des résonances très profondes.
"Gratias, gratias agimus tibi..." (ténor solo) ; d'une ampleur extraordinaire pourrait avoir été écrit pour le personnage de Des Grieux dans Manon Lescaut.
"Gloria, gloria, in excelsis deo..." (chur et orchestre) reprend le tempo du début du Gloria.
"Domine, deus, rex coelestis, deus, pater..." (chur et orchestre) : cet andante sostenuto vient à nouveau donner le sentiment grave du religieux et nous conduit ainsi tout naturellement au :
"Misere, misere ... " (chur et orchestre) qui commence par l'union du chur et de l'orchestre dans la supplication et se termine par les accents empruntés à Verdi du "'Qui tollis peccata mundi".
"Quoniarn tu solus, tu solus sanctus..." (chur et orchestre)
"Cum sancto spiritu in gloria dei patris amen..." (chur et orchestre) : cette fugue énergique relance l'intérêt avec un sujet bondissant, ses trois expositions et la coda qui combine adroitement le sujet de la fugue et le thème d'ouverture du Gloria.
Le CREDO
"Credo, credo in unum deum..." (chur et orchestre) : le chur et l'orchestre s'unissent à nouveau dans un vaste mouvement par lequel Puccini réussit Parfaitement à intégrer le bel canto à la musique religieuse.
"Crucifixus etiam pronobis passus..." (baryton solo et orchestre) , se distingue par une mélodie plaintive en mi mineur, avec des appoggiatures comme on en verra plus tard dans les opéras.
"Et resurrescit..." (chur et orchestre) enchaîne le chur dans un mouvement très vif.
"Et in spiritum
sanctum..."
"Et unam sanctam catholicam..." (chur et
orchestre) : l'amour et la sérénité sont exaltés dans ces
deux mouvements pour les voix du chur.
SANCTUS ET BENEDICTUS
"Sanctus, sanctus, sanctus..." (chur et orchestre) : c'est la montée progressive du chur, interrompue par le bref.
"Benedictus qui venit..." du baryton solo avant l'éclatant "Hosanna ... " du chur.
AGNUS DEI (ténor, baryton, chur, orchestre)
"Misere nobis..." : ce dernier chur, à la mélancolie toute pastorale surprend un peu dans une messe solennelle. Ce morceau a sans doute été ajouté par Puccini qui souhaitait terminer à temps la Messe pour la fête de San Paolino. Il le réutilisera d'ailleurs dans Manon Lescaut.
Cette "Messa di Gloria" est peut-être une uvre de jeunesse de Puccini, mais celui-ci avait déjà su dépasser Verdi qui avait écrit son Requiem quelques années auparavant. Puccini utilise les voix tout en donnant à l'orchestre un rôle de premier plan dans les préludes, interludes et postludes. Comme le dit Mosco Corner "Puccini est un artiste fascinant, portant le sceau authentique du génie..."
[home] [le chur] [le chef d'orchestre] [le Recrutement] [Les Oeuvres] [les concerts] [les sponsors] [les liens] [écrivez-nous]