GIACOMO PUCCINI (1858 - 1924)

Le père de Giacomo, Michele Puccini, avait 51 ans lorsqu'il mourut à Lucques (Toscane, Italie), le 23 janvier 1864, laissant à la charge de sa femme, Albina, une famille de sept enfants.

Giacomo était le cinquième. Il n'aura plus tard aucun souvenir véritable de son père malgré l'espèce de jeu que celui-ci avait organisé pour lui et qui fut son premier contact avec la musique , Michele posait sur le clavier de l'orgue de petites pièces de monnaie et l'enfant, dans ses efforts pour les attraper produisait des sons.

Giacomo descendait d'une longue lignée de musiciens fixés à Lucques depuis le XVIIIIE siècle, son père était organiste et chef de chœur à la cathédrale San Mortino.
En dépit de ces incitations, Puccini ne devint jamais organiste de renom et il contracta même une véritable aversion pour l'instrument de ses ancêtres.

L'enfance de Giacomo ne laisse apparaître aucun don particulier.
Le petit garçon était paresseux, avait une véritable haine pour les mathématiques ; il passait la plupart de son temps en compagnie de ses petits camarades et il ne témoigna d'aucune précocité pour la composition.

Le premier professeur de Giacomo fut son oncle Magi, alors directeur de l'Institut Pacini et lui-même ancien élève de Michele.
Il enseigna à l'enfant le chant et l'orgue.
Extrêmement sévère, lorsque Giacomo chantait faux ou se trompait de note, il lui donnait un coup de pied dans le tibia.
Des années plus tard, la moindre fausse note chez un chanteur déclenchera chez Puccini un sursaut nerveux de la jambe.

Albina, devant l'échec des leçons avec Magi, confia Giacomo à Carlo Angeloni qui se révéla nettement plus efficace.
Il instruisit le jeune garçon dans toutes les matières.

Les premières étapes de la carrière de Puccini furent assez modestes.
A dix ans, il devint choriste à San Martino et à San Michele.
A 14 ans, il commença à jouer de l'orgue pendant les offices et le fit aussi dans les églises des environs.
Ces engagements et celui de pianiste dans les tavernes de Lucques et les stations des environs, contribuaient à arrondir la maigre pension de sa mère.

Entre 16 et 17 ans, il commença à composer de la musique d'orgue pour les offices.
Souvent Puccini choque les prêtres et la congrégation en introduisant dans ses fantaisies quelques bribes d'anciennes chansons folkloriques toscanes et d'opéras populaires, particulièrement dans la 'Marcia", qui selon une ancienne coutume lucquoise accompagnait la sortie des fidèles.

Sa sœur aînée, lginia, qui s'apprêtait à prendre le voile, lui reprocha d'essayer de surpasser le théâtre.
Ce reproche, sans doute exagéré, montre le goût grandissant de Puccini pour l'opéra.

C'est grâce à son professeur Angeloni qui l'initia aux partitions de Rigoletto, de la Traviata, du Trouvère de Verdi, que Giacomo eut ses premiers contacts avec l'opéra.
Verdi représentait pour les jeunes compositeurs italiens de l'époque, l'idole absolue. Un événement capital dans l'a carrière de Puccini fut la représentation d'Aida à Pise le 11 mars 1876.
A court d'argent, après avoir parcouru à pied les trente deux kilomètres séparant Lucques de Pise, l'audition de cet opéra produisit sur Giacorno un effet considérable.
C'est à ce moment-là que naquit en lui le projet de rompre avec la tradition familiale et de se lancer dans l'opéra uniquement.
Il ne possédait presque aucune des connaissances indispensables à la réalisation de ce rêve et ce métier ne pouvait s'acquérir qu'à Milan, là où étaient situés les deux sanctuaires de l'opéra italien : le théâtre de la Scala et le Conservatoire Réale, l'école de musique la plus moderne d'Italie.
La visite à Pise eut pour conséquence de pousser Puccini à travailler pour acquérir les connaissances théoriques exigées à l'entrée du Conservatoire de Milan.

En 1877, il participa à un concours musical mais sa cantate n'obtint aucun prix.

En 1878, il prit sa revanche avec un Motet et un Credo écrits pour la fête annuelle de San Paolino, premier évêque et saint patron de Lucques.
Ce fut le premier succès publie du musicien.
Deux ans plus tard, il intégra ce Motet et ce Credo à une messe écrite pour l'épreuve de sortie du Conservatoire et également créée le jour de la fête de San Paolino.
Cette messe pour quatre voix et orchestre (publiée en 1951 sous le titre de Messa di Gloria) lui valut de très nombreux éloges et Angeloni lui-même, son professeur, tout en le qualifiant de 'quelque peu théâtrale', en fut fort satisfait.

Habituellement, lorsqu'on parle de Puccini, on pense à l'auteur d'opéras : Manon L'Escaut (1 893), la Bohème (1 896), Tosca (1 900), Madame Butterfly (1 904), Turandot, ces opéras qu'il ne cessera d'écrire jusqu'à sa mort.
Cependant, la Messa di Gloria est une œuvre considérable , c'est son œuvre de jeunesse la plus importante, la plus inspirée et elle résume très bien son style de compositeur d'Eglise.

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